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L'élevage passionnément

« Il faut cultiver l'herbe comme le blé. »C. URVOY

Cindy Noizet a travaillé plus de dix ans au contact direct des éleveurs, avant d'intégrer Vivescia début 2013 en tant que responsable élevage.

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Ses parents et grands-parents n'étant pas agriculteurs, rien ne destinait Cindy Noizet à l'élevage. C'est un peu par hasard qu'elle entre en Bepa élevage ovin et cultures fourragères. Le secteur l'intéresse et elle poursuit par un Bac Pro, puis un BTS productions animales. « Je voulais m'installer en élevage, raconte Cindy Noizet. Mais pour une femme qui ne venait pas du milieu agricole, c'était mission impossible. » Reste donc le statut de salarié agricole qu'elle occupe en 2000 dans une exploitation seine-et-marnaise. Mais la crise de l'ESB met fin à son contrat. En 2001, elle intègre la Direction sanitaire vétérinaire (DSV) de Seine-et-Marne pour y réaliser des contrôles d'identification chez les éleveurs jusqu'au jour où le premier cas de fièvre aphteuse est déclaré. « J'ai alors intégré la police sanitaire pour surveiller le cheptel et les abattages pendant quelques mois avant d'être affectée à l'abattoir de Dammarie-les-Lys. J'inspectais les animaux ainsi que les conditions d'abattage. C'est un milieu un peu spécial », se souvient Cindy. A tel point qu'au bout d'un an, elle se dit que ce n'est pas pour elle. « Mais j'avais toujours envie de rester dans l'élevage. »

Gagner la confiance

Septembre 2002, elle intègre Champagne Elevage, un groupement de producteurs situé dans la Marne. « Au départ, je conseillais les éleveurs naisseurs-engraisseurs de la Meuse au niveau rations, suivi sanitaire, conception et aménagement des bâtiments, démarches qualité. » Au fur et à mesure, sa zone de travail s'élargit avec le nord des Ardennes, un bout de Seine-et-Marne, le sud de la Marne, le nord de l'Aube et la Haute-Marne. Soit un peu plus de 150 éleveurs à accompagner. « Il m'a fallu deux ans pour gagner complètement leur confiance car j'étais une femme, jeune, et qui de plus, n'était pas d'origine agricole. » Vers 2005, Cindy Noizet gère en plus toutes les démarches qualité du groupement. En 2010, elle prend également les rênes d'une station de sélection de reproducteurs charolais. Elle secondait déjà le responsable depuis 2002. « J'ai adoré ces dix ans passés au groupement. J'y ai acquis toutes mes compétences. »

Optimiser le revenu

Pourtant en 2012, Cindy prend la décision de quitter ce poste pour connaître autre chose, et mieux concilier vie professionnelle et familiale. A ce moment-là, Vivescia crée un poste de responsable élevage. La coopérative compte 3 000 éleveurs sur 8 000 adhérents et la surface fourragère est la deuxième culture après le blé. Cindy y entre en janvier 2013. L'objectif est d'optimiser le revenu des éleveurs en se focalisant sur l'alimentation. « Il faut leur faire comprendre qu'ils doivent cultiver l'herbe et le maïs ensilage comme leur blé. En complément, nous avons recours aux aliments fabriqués par Nealia, filiale d'alimentation animale de Vivescia. L'optimisation des coproduits et des sous-produits dans les rations fait aussi partie de mes missions. » Pour mener ces différents projets transversaux, Cindy travaille avec les équipes de technico-commerciaux, des silos et du service agronomique. Septembre 2013, plus de 350 éleveurs visitent les essais de quatre plates-formes fourragères. « Ils étaient dans l'attente de ce genre de rendez-vous. » Pari réussi ! Si notre responsable élevage parcourt moins de kilomètres qu'auparavant, elle tient à garder le contact avec les équipes des secteurs d'élevage pour les aider à répondre aux attentes des éleveurs. Pour l'avenir, tout reste encore à faire et ce n'est pas les projets qui manquent !

Chantal Urvoy

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